The pathological gambler and his spouse: how do their narratives match?

Abstract

This case study compares the narratives of a pathological gambler and his spouse concerning family, marital and individual matters. It does so through identifying each of the key players’ narratives individually (analysis of self-report questionnaires) and interactively (couples therapy sessions analysis). The results show that the gambler has a rather more positive view of gambling-related issues than does his spouse, and this fact is most apparent when it comes to marital and family issues. The gambler’s perspective is less positive when it comes to non-relationship issues (financial and professional issues). A few hypotheses are put forward to explain these results and these are summarized in three effects: denial, idealization/guilt relief, and disappointment/retaliation. Some implications for clinical practice are also identified, such as the need to set therapy objectives which are truly shared by both members of the couple, as well as guidelines for future research, such as studies focused on gender differences.

Cette étude compare les récits d’un joueur pathologique et de sa conjointe concernant des questions familiales, conjugales et individuelles. La démarche a consisté à cerner chaque récit individuellement (analyse de questionnaires d’auto-évaluation) et en interaction avec l’autre (analyse de séances de thérapies de couple). Les résultats indiquent que le joueur a une perception plus positive des problèmes liés au jeu que sa conjointe et que cette caractéristique est plus marquée lorsqu’il est question des enjeux conjugaux et familiaux. La perception du joueur est cependant moins positive lorsqu’il est question d’enjeux non relationnels (enjeux financiers et professionnels). Les quelques hypothèses proposées pour expliquer ces résultats peuvent être résumées par les trois effets suivants : le déni, l’idéalisation/le soulagement de la culpabilité, la déception/les représailles. L’étude signale également les conséquences des résultats dégagés sur la pratique clinique, comme la nécessité d’établir des objectifs de thérapie qui sont véritablement partagés par les deux partenaires du couple, et dresse des lignes de conduite pour des recherches futures, par exemple sur les différences entre les hommes et les femmes.